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Rencontre avec l'équipe du Paco Tyson, le festival nantais qui fait sonner les cloches de Pâques à 140 BPM

Une centaine d'artistes sur trois jours de festivités

  • Article Sponsorisé
  • 5 March 2018

Le festival nantais Paco Tyson revient pour une seconde édition du 27 au 29 avril 2018. La première, une initiative familiale autofinancée, avait toisé les 10 000 entrées grâce à un line-up pointu et aguicheur. Déclinée en plusieurs genres - house, techno, trance et hardcore - la programmation s'accompagne cette fois d'une capacité d'accueil décuplée, une durée prolongée et une détermination toujours au sommet. Paco Tyson impose la scène nantaise dans les mœurs des fêtards français. Entretien avec Julien, membre fondateur du festival.

« Noël au balcon, Pâques au tison ». Voilà l'origine du nom Paco Tyson. Un proverbe un semblant américanisé et pourtant, tout dans l‘esprit du festival est à taille humaine et à échelle locale. Une envie de créer un événement familial et accessible, capable de rassembler les mélomanes invétérés comme les noctambules curieux. Forts de la belle énergie de la scène locale, deux amis et activistes du monde de la nuit à Nantes, Julien et Nico, tirent parti de l'ébullition de la scène du chef lieu de la Loire-Atlantique.

Adieu la froideur et la rigidité de la famille techno, place à la chaleur, à la danse et à la liberté. S'amuser avant tout, même s'il faut pour ça casser les codes du monde de la musique électronique. L’objectif est d’aller plus loin, de propulser la musique nantaise dans une autre dimension en lui faisant accueillir son premier festival sur trois jours entièrement dédié à la musique électronique.

« Ça faisait longtemps que les gens y pensaient, puisque Nantes était déjà en feu depuis plusieurs années. L’initiative est née de la conjonction entre tous les activistes de la musique électronique de la ville, les crews, les DJs, les promoteurs. On a vraiment la chance d’avoir de très bonnes relations entre nous, il y a une bonne entente générale. »

La première édition est née sous un festival de « coup de bol » et d’entraide, sur fond de passion et d’acharnement. L’initiative est un accomplissement, pensée pour un public motivé et désireux de s’amuser, de danser, de profiter. La motivation est là, mais les démarches sont colossales et font revenir à la réalité bon nombre de protagonistes enrôlés dans le projet.

Ils étaient une dizaine à se mobiliser, ils ne seront plus que deux à l’arrivée. Les banques sont difficiles à convaincre, en particulier lorsque le seul apport vient de particuliers. Julien et Nico essuient les refus, sans jamais se démonter. Les deux organisateurs ont l’opportunité de rencontrer le directeur de la banque de Nico. La chance est avec eux, celui-ci est un fêtard aguerri. À vrai dire, il connaît bien les deux personnages, puisqu’il va régulièrement aux soirées qu’ils organisent à Nantes. De ce qui semblait être une cause perdue, Paco Tyson devient un projet concret : une somme suffisante est débloquée pour permettre aux deux amis d’amener le festival au devant de la scène, auprès du public.

« C’était à une porte près, on a eu une chance terrible. Le directeur de la banque est venu assister à la première édition du festival accompagné d’un collègue. Ce dernier nous a avoué que pour lui, ça aurait été non. »

La municipalité de Nantes n’est pas rigide en matière d’événements culturels, les élus veulent rendre la culture accessible. Une aubaine en France, surtout lorsqu’il s’agit d’événements de musique électronique. Nico, parfait connaisseur des rouages administratifs, parvient à négocier avec eux un spot jusqu’alors jamais exploité dans le secteur : la Chantrerie Grandes Ecoles. Un splendide écrin de verdure de 17,66 hectares au bord de l'Erdre, la rivière qui traverse le département. Le cadre est posé. Et si l’an dernier seulement 70% du site était exploité, l’intégralité du terrain est sollicitée en 2018 avec une facilité d’accès assurée par l’organisme de transport de la ville.

« L’enjeu du festival, c’est de mettre en avant toutes les scènes musicales à disposition et les artistes locaux ».

Vieux, jeunes, teuffeurs, clubbers. Tous se mélangent sur le terrain vague aménagé par trois chapiteaux. Que ce soit pour la trance et le hardcore ou pour la techno et la house, Paco Tyson mobilise un large panel de spectateurs. Prône l’ouverture d’esprit, la volonté d’essayer de nouvelles choses.

Si les différents genres de musiques électroniques connaissent leurs propres adeptes, la proposition musicale du festival invite à la découverte et décloisonne le public de tout a priori : le line-up est pensé pour promouvoir les scènes émergentes. Au Brésil, la trance et le hardcore sont en pleine effervescence. Gautier, assigné à cette partie de la programmation, invite Aura Vortex reconnu sur la scène latine pour ses sorties sur Alien Records, label dédié à l’électronique psychédélique.

Plus jeune, Blazy signé sur la même maison de disque est également convié à partagé un moment spirituel et envoûtant sur la scène trance. Des artistes qui percent, d’autres qui sont déjà bien installés dans le milieu : le catalogue est international, d’horizons allant de la Hongrie avec le DJ hardcore Svetec à l’Israël avec le duo Vini Vici - passé derrière les platines de A State Of Trance, l’émission radio de Armin van Buuren.

Découvrir, c’est aussi re-découvrir. Sur la centaine d’artistes en présence cette année, le festival accueille de véritables légendes vivantes, que ce soit le premier DJ décoré de la légion d’honneur en France Laurent Garnier, le casseur de codes Ricardo Villalobos, la maman de la techno berlinoise à la tête de Bpitch Control Ellen Allien ou encore l’un des fondateurs de Underground Resistance, Robert Hood. Le secret de la programmation de Paco Tyson, c’est le « kiff artistique ».

Nouveauté majeure de cette seconde édition, le spot Chill. Hip-Hop, Funk, Disco, Jazz viennent parfaire la proposition musicale déjà bien garnie dans le « Boum Bus » prêté par Red Bull. Des boissons originales, un corner sucré et une ambiance reposante offre un break musical au coeur des festivités du vendredi au samedi.

Dimanche, un after au Hangar à bananes prend place de 16h à 6h au Warehouse. Le plus gros club de Nantes, avec 3500m2 de superficie, a ouvert ses portes l’an dernier à la place du LC Club. Cet ancien entrepôt fait parti de l’héritage portuaire de l’entre deux guerres, devenu le « hot spot » des virées nocturnes installé sur les quais de la ville. Une vingtaine de DJs locaux se produiront sur scène, dont Julien et Nico qui ne manqueraient pour rien au monde de se produire sur la scène de l’événement auquel il y a bientôt un an, ils donnaient vie. Pour le kiff artistique, sans aucun doute.

La seconde édition de Paco Tyson aura lieu du vendredi 27 au dimanche 29 Avril 2018 sur le domaine de la Chantrerie Grandes Écoles à Nantes.

Le mini Paco Tyson tour, successions de dates en prévision de l’événement, prendra place dans différents clubs de l’hexagone.

Les membres de l’équipe assureront un set pour le Nova Mix CLub en direct de 22h à 00h et enchaînent avec une soirée au Badaboum le 9 mars avec Cassy, Will Saul et C.H.I.C.H.I.

Pour plus d’informations sur le festival ou pour se procurer les places, par ici.

Texte : Camille-Léonor Darthout

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