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Enquête : l’état d’urgence freine la fête en France

“On ne peut plus faire un festival en occultant le risque d’annulation”

  • Thomas Andrei • ILLUSTRATION: PATCH KEYES
  • 2 August 2017

Longtemps, la saison des festivals ne renvoyait qu’à la danse, la fête et l’insouciance. De nos jours, organiser un festival est devenu source d’angoisse et d’incertitude. Ces derniers mois, pas moins de cinq d’entre eux ont subi des annulations en France. Motif ? L’état d’urgence. Drôle d’époque.

À l’été 2014, l’idée même de ces images tenait encore de la science fiction. Quelque chose qu’on aurait pu voir dans The Handmaid’s Tale. En 2017, c’est presque devenu normal. Autour des stades, des marchés de noël, des festivals, ils sont là, en uniforme, arme automatique à bout de bras, à faire leur ronde l’air grave, contrastant avec l’ambiance générale. Depuis le Bataclan, l’Europe est entrée dans l’ère des attentats. À chaque épisode, politiques, célébrités et autres citoyens appellent à l’unisson à ne pas changer de mode de vie. On doit continuer à faire la fête. Ce souhait semble tellement fort, que les autorités placent des dizaines d’hommes en arme permettant au citoyen de pouvoir consommer et s’amuser sans trop d’inquiétude. À la saison des festivals, le nombre de manifestations culturelles se multiplie. Les forces de l’ordre sont surchargées de travail et les autorités paniquent. Surtout lorsque la menace devient réalité.

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