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Anthems : balearic beat

Cap sur la méditerranée et plus précisément Ibiza, terre de naissance du balearic beat

  • Nora Djaouat
  • 30 May 2017

Notre nouvelle série intitulée Anthems est faite pour s'initier à un genre, comprendre ses spécificités, découvrir ses morceaux phares et ceux qui s’en inspirent aujourd’hui.

Pour ce nouveau volet de notre série Anthems, cap sur la méditerranée et plus précisément Ibiza, terre de naissance du Balearic beat – aussi plus simplement appelé Balearic.

DJ Alfredo, le père du Balearic Beat

Alfredo Fiorito, un journaliste argentin ayant fui la dictature, fait un voyage en Europe et arrive sur l’île blanche en 1976 pour des vacances, mais il décide finalement de s’y installer. Au départ, il vend des bougies et des vêtements pour survivre, car, déjà à l’époque, la vie sur l’île coûte très cher. Armé d’une grande volonté, il deviendra DJ à l’Amnesia dès 1982 et sera à l’origine des premiers afters d'Ibiza, où il façonnera des mixes éclectiques, n’hésitant pas à mélanger les genres musicaux.

S’il est difficile de décrire le balearic tant il y a parfois de grands écarts entre les morceaux qui le définissent, Alfredo a cependant donné sa définition du genre dans un entretien accordé à Boiler Room : « C’est une musique principalement éclectique, heureuse, sexy, pas ringarde, qui prend sa source dans l’origine de la dance music et qui se développe sur le dancefloor, comme un son qui vous fait oublier les genres, ou les catégories, et que vous appréciez, en l’écoutant, en dansant dessus et en la partageant. Un beat poétique, mais réel. »

Quand l’Angleterre met en lumière le balearic

Mais le balearic beat n’aurait peut-être pas quitté l’île sans quatre DJs anglais qui ont importé ce genre, ou plutôt cet état d’esprit, en Angleterre. En 1987, Trevor Fung, Paul Oakenfold, Danny Rampling et Nicky Holloway sont en vacances sur l’île pour fêter un anniversaire. Certains étaient déjà venus à Ibiza, mais ils fréquentaient d’autres clubs, comme le Cafe del Mar ou le Es Paradis. Pourtant, le premier soir des vacances, ils décident d’aller à l’Amnesia, un club aménagé dans un ancien corps de ferme dont on leur a beaucoup parlé. De cette nuit particulière, Nicky Holloway se souvient, dans un entretien avec The Guardian : « On a tous essayé l’ecstasy ensemble pour la première fois, et alors faisait sens. Alfredo jouait des disques de Trax et DJ International mais également des titres de Kate Bush et Queen - tous ces morceaux fait par des Anglais blancs que nous boudions. Mais sous ecstasy, tout prenait sens. » De retour en Angleterre, nos quatre DJs distilleront la bonne parole baléarique avec une ferveur incroyable, jusqu’à ce que celle-ci donne naissance à l’acid house.

L'esprit baléarique

Cette vidéo du closing de l’Amnesia en 1989 résume assez bien l’esprit baléarique : des gens de tout âge, aux styles bien différents, dansent avec une certaine langueur sur des tubes mais également sur des morceaux inconnus - de « Jammin » de Bob Marley au plus confidentiel « Runaway Girl » de Sterving Void. En somme, un précurseur de la fête tel que nous commençons à la revivre aujourd’hui.

Les emblématiques

Une sélection des morceaux phares du balearic, qui ont résonné à l’Amnesia de longues heures durant.

Les pépites

Des morceaux moins connus que les diggers se passent sous le manteau.

La descendance

Aujourd’hui, on retrouve la patte balearic chez quelques producteurs et DJs qui, pour certains, ne vous seront pas inconnus.

Pour vous imprégner du Balearic Beat dans les règles de l’art, nous vous conseillons d’écouter le mix ci-dessous, réalisé par le DJ Balearic Mike.

Nora est rédactrice freelance pour Mixmag France, suivez-la sur Twitter.

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